Une délégation de l'Agence Exécutive Européenne pour le Climat, les Infrastructures et l'Environnement de la Commission Européenne (CINEA) a pu constater que les travaux de l'interconnexion électrique maritime et terrestre entre l’Espagne et la France, traversant notamment le Golfe de Gascogne, avancent à bon rythme. Ses représentants ont notamment visité les principaux sites en travaux à Cubnezais, Ambès et Seignosse (France), Gatika et Lemoniz (Espagne). L’occasion de rappeler le caractère stratégique de cette infrastructure pour le Marché Unique Européen et l'Union Européenne dans son ensemble.
L'agence européenne CINEA supervise la mise en œuvre et le suivi des infrastructures qui, comme l’interconnexion Golfe de Gascogne, ont été déclarées Projet d'Intérêt Commun pour l'Union Européenne (PIC). Elle dispose d'un programme appelé Connecting Europe Facility (CEF), mécanisme de financement de l'Union Européenne conçu pour soutenir le développement des réseaux transeuropéens d'énergie, fournissant un soutien financier aux PIC pour contribuer à couvrir les coûts liés aux études et aux travaux.
A ce titre, le projet Golfe de Gascogne bénéficie d’une subvention de 578 millions d’euros attribuée par l’Union européenne par l’intermédiaire de CINEA.
Des deux côtés de la frontière, les travaux se déroulent selon un planning conforme aux attentes de mise en service en 2028. Les représentants de CINEA ont également pu découvrir les technologies de pointe appliquées des deux côtés de la frontière pour réaliser le projet avec un impact environnemental minimal, tels que les travaux spécifiques de sortie en mer avec des micro-tunnels côté français et les forages dirigés qui débutent à Lemoniz.
En France, les bâtiments de la station de conversion sont en cours de construction et devraient être terminés courant 2025. Leur équipement électrique serait ensuite réalisé d’ici à mi-2027 pour pouvoir entamer la phase d’essais. Sur le tracé, plus de 50 % des travaux de tranchées nécessaires à l’installation des 2 lignes électriques de cette interconnexion sont désormais terminés tout comme les creusements au niveau des atterrages (zone de connexion entre les parties maritimes et terrestres de l’interconnexion électrique) au Porge (Gironde), à Seignosse (Landes) et Capbreton (Landes).
En Espagne, après avoir consacré les derniers mois aux travaux préparatoires pour le tronçon terrestre et de terrassement de la nouvelle station de conversion, Red Eléctrica poursuit la construction en Euskadi. Les travaux de génie civil sont en cours pour deux bâtiments qui seront entièrement recouverts avec de la végétation pour une meilleure intégration paysagère et un impact visuel limité.
Au-delà de renforcer la solidarité et la souveraineté énergétique de l’Europe, les interconnexions contribuent à accélérer la transition vers des économies plus décarbonées.
Le projet Golfe de Gascogne est d'une importance cruciale pour l'Europe dans son ensemble. Parmi ses avantages, le renforcement de la sécurité et la qualité de l'approvisionnement électrique en France, comme en Espagne, l'intégration d’énergies renouvelables, en ligne avec les objectifs nationaux et européens en matière d'énergie et de climat. Ainsi, en plus d'être reconnu comme PIC, il est l'un des projets les plus importants inclus dans la Planification des réseaux européens.
Ce projet doublera les capacités d’interconnexion entre l’Espagne et la France, qui passeront de 2,8 GW à 5 GW. La mise en service de cette nouvelle interconnexion entre la France et l’Espagne permettra aux 2 pays de valoriser 7 430 GWh/an d’électricité décarbonée soit l’équivalent de la consommation d’environ 2 millions de foyers. Elle permettra également de réduire de 600 000 tonnes l’empreinte carbone de la production énergétique en Europe, soit l’équivalent de 6,19 milliards de kilomètres parcourus par une voiture thermique ou la quantité de carbone absorbée par 480 km2 d'arbres.
L'interconnexion reliera les systèmes électriques espagnol et français par deux liaisons de
400 kV depuis la commune de Gatika (Pays basque espagnol) jusqu'à la commune de Cubnezais, près de Bordeaux en Gironde, avec un parcours entièrement souterrain et sous-marin qui minimise son impact sur l'environnement.
Les travaux sont réalisés par l’entreprise Inelfe, détenue à 50 % par Red Eléctrica et son homologue français RTE, et avec l’appui de prestataires spécialisés européens dont notamment NKT HV Cables et Prysmian Powerlink, pour l'installation des câbles sous-marins, le consortium FASSET pour les travaux d’installation des câbles souterrains, et le consortium HITACHI ENERGY / VINCI, pour les stations de conversion.
RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, assure une mission de service public : garantir l’alimentation en électricité à tout moment et avec la même qualité de service sur le territoire national grâce à la mobilisation de ses 10 025 salariés. RTE gère en temps réel les flux électriques et l’équilibre entre la production et la consommation. RTE maintient et développe le réseau haute et très haute tension (de 63 000 à 400 000 volts) qui compte près de 100 000 kilomètres de lignes aériennes, 7 000 kilomètres de lignes souterraines, 2 900 postes électriques en exploitation ou co-exploitation et une cinquantaine de lignes transfrontalières. Le réseau français, qui est le plus étendu d’Europe, dispose de 37 interconnexions avec ses pays voisins. En tant qu’opérateur industriel de la transition énergétique neutre et indépendant, RTE optimise et transforme son réseau pour raccorder les nouvelles consommations et les installations de production d’électricité bas-cabone quels que soient les choix énergétiques futurs.
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