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Projet d’interconnexion électrique France-Espagne : Evaluations archéologiques au large du Porge, Seignosse et Capbreton : Le DRASSM lance la 2nde phase des études

Le DRASSM, Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines du ministère de la Culture, réalisera une seconde phase d’études archéologiques en mer du 19 septembre jusqu’à fin octobre 2022, pour le compte de RTE, le réseau de transport d’électricité, dans le cadre du projet d’interconnexion électrique « Golfe de Gascogne » qui reliera la France et l’Espagne.

Une première mission s’est déroulée du 9 mai au 23 juin 2022 sur l’ensemble du tracé et en particulier au large des points d’atterrage* du Porge, de Seignosse et de Capbreton. Le DRASSM a réalisé des prospections géophysiques (multifaisceaux, magnétomètre et sonar à balayage latéral) sur un couloir de 500 mètres (250m de chaque côté) le long du tracé des futurs câbles électriques, afin d’identifier les éventuelles anomalies qui peuvent être d’origine humaine. 

Après corrélation des résultats des différents instruments de détection, 30 « cibles » ont été sélectionnées au sein du lot des anomalies détectées tout au long du tracé, pour leur intérêt archéologique. C’est ce potentiel qui sera expertisé dès le lundi 19 septembre et jusqu’à fin octobre. 

Durant cette seconde phase, le DRASSM va réaliser une expertise visuelle approfondie de ces cibles à l’aide d’un robot sous-marin qui permettra de les observer et de les documenter (nature, dimensions, état de conservation, etc…) in situ sans porter atteinte à l’environnement marin. 

Si dans le cadre de cette expertise, il est avéré que des vestiges se situent sur le tracé des futurs câbles, des mesures d’évitement seront à mettre en place. Si un objet isolé d’intérêt est découvert (une belle ancre, un canon, etc…) ce dernier pourrait être remonté à la surface pour être mis en valeur et présenté au public. 

Cette seconde phase de la campagne d’études archéologiques mobilisera au total 12 personnes : 8 membres d’équipage, 1 archéologue chef de mission et 3 spécialistes en prospections géophysiques de la société Ixblue. L’opération se déroulera à bord du navire de recherches « André Malraux », dont les ports d’attache seront, une nouvelle fois, ceux d’Anglet et de Bayonne. 

Le projet en bref : enjeux et avancement 

D’une puissance de 2 x 1000 MW, le projet d’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne « Golfe de Gascogne », porté par RTE et son homologue REE, permettra de doubler les échanges d’électricité entre les deux pays. A terme, ce sont près de 5 millions de foyers qui pourront être alimentés via les lignes transfrontalières. Face au défi de la transition énergétique, l’objectif est simple : profiter de la complémentarité des réseaux électriques français et espagnols pour offrir à tous une électricité plus sûre, abordable et durable. 

Longue d’environ 400 km au total, l’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne « Golfe de Gascogne » sera enfouie dans le sol ou au fond de l’océan, afin de relier le poste électrique de Cubnezais (près de Bordeaux) à celui de Gatika (près de Bilbao).  

Lancé en octobre 2017, le projet « Golfe de Gascogne » a fait l’objet d’une large concertation qui a permis au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire de valider, en mai 2018, le fuseau de moindre impact pour le passage de cette liaison. 

Le tracé retenu présentait un défi technologique majeur identifié dès les premières études : le franchissement en mer du Gouf (ou canyon) de Capbreton. Dans le cadre des études préalables, des études géologiques des fonds sous-marins ont mis en évidence une instabilité imprévisible du sol en bordure du canyon, remettant en cause cette solution technique. 

Les résultats des études complémentaires menées depuis juin 2019 n’ont pas permis d’identifier un tracé maritime stable. Le franchissement du canyon étant jugé techniquement trop risqué, RTE a recherché un tracé le contournant par un passage ponctuel à terre. Ce nouveau tracé a fait l’objet d’une phase de concertation entre octobre 2020 et juin 2021. Le fuseau de moindre impact** pour le contournement terrestre du canyon de Capbreton a été validé par le Ministère de la Transition Ecologique en septembre 2021. La concertation sur le projet se poursuit, toujours sous l’égide de 2 garants de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public), jusqu’à l’enquête publique qui débutera en fin d’année 2022. 

 

 *atterrage : lieu de la côte où les câbles sous-marins sont raccordés aux câbles souterrain  

** Fuseau de moindre impact : corridor relativement largeau sein duquel le futur tracé de la liaison qui contournera le canyon de Capbreton sera précisément défini.  

En savoir plus : site internet du projet  

  

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